
Pourquoi les scénarios sont un outil de projection stratégique si efficace ?
Il est souvent plus facile d’imaginer un futur peuplé de voitures volantes qu’un covoiturage généralisé.
Ce paradoxe, relevé dès les années 1970 par le futurologue Robert Jungk, pointe une difficulté persistante : nous avons du mal à penser les transformations sociales autant que les ruptures technologiques.
Pour dépasser cette limite, nous mobilisons les sciences humaines, la prospective et le design, de manière combinée, pour :
- faire des manières de travailler, d’habiter, de coopérer, de déployer un service, des objets de projection à part entière ;
- accompagner aujourd’hui la décision stratégique, en ouvrant des marges de manœuvre et de nouveaux possibles ;
- créer un langage commun pour débattre collectivement des futurs souhaitables et soutenables.
Nous partons du terrain, des signaux faibles, des pratiques émergentes et des tensions concrètes. De là, nous élaborons un cahier d’idées, puis des scénarios contrastés, discutés avec les parties prenantes.
Ces scénarios ne sont pas des prédictions. Leur caractère hypothétique permet d’ouvrir l’imagination, de faire surgir l’impensé, de formuler des ruptures et de se défaire des fausses évidences.
Au fil des échanges – y compris avec les services qui auront, demain, à mettre en œuvre ces choix – ces scénarios deviennent des supports de débat, puis des pistes d’action concrètes, testables, appropriables.
Imaginer des futurs, ce n’est pas fuir la réalité.
C’est créer les conditions pour mieux y répondre, avec lucidité et engagement.